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27 avril 2014

"La femme" de Bénédicte Martin

A ma plus grande joie, une femme formidable, ma belle-sœur, voyant mon article précédent sur ce livre, me l'a offert ! Double plaisir dans ce cadeau, le premier, joie de recevoir, le deuxième, joie d'avoir exactement ce que l'on voulait sans le demander.

Troisième plaisir, celui de le lire. Cette Bénédicte Martin a un style assez indescriptible. Un mélange de prose et de poésie, un choix de texte à charge comme j'aime. Elle n'hésite pas à dire ce qu'elle pense sans détour et cette franchise fait du bien à une époque où l'hypocrisie et les mensonges affluent de toute part. Comme son titre l'indique, le sujet est "la femme". Chaque chapitre aborde un sujet la concernant "De la contraception" ou "De la violence" ou "De la cuisine" ou "De l'infidélité" ou "De la jupe" ou "De la prostitution" ou "De la vieillesse" et plein d'autres encore.
 

26 avril 2014

Article sur l'OVEO - l'Observatoire de la Violence Educative Ordinaire -

Rwanda : de la violence sur les enfants aux génocides  
Le gouvernement français et son armée semblent avoir joué au Rwanda, avant et pendant le génocide, un rôle pour le moins douteux dans la terrible tragédie qu'a vécue ce pays. On ne peut que souhaiter, comme le demande l'association Survie, la levée du secret défense sur le véritable rôle de la France au Rwanda.

Néanmoins, en tant qu'Observatoire de la violence éducative ordinaire, il nous semble indispensable, à l'occasion du 20ème anniversaire du génocide dans ce pays, de rappeler que les méthodes d'éducation violentes sont un facteur déterminant dans les explosions de violence collective. Et il est d'autant plus nécessaire de le rappeler que le rôle de ce facteur est systématiquement ignoré par les chercheurs qui étudient les génocides.

13 avril 2014

si ...

Si j'en avais le temps je noircirais des pages et des pages blanches.
Je dirais la vie, la mort, la joie, la tristesse, l'amour, la haine, la tendresse, la violence, le désir, la passion, l'ennui, la gaieté, le bonheur, la peur, la terreur, le mouvement, l'immobilisme, les hurlements, les silences, les regards, les sourires, les effleurements, les enlacements, les attirances, les répulsions, la gourmandise, le dégoût, le trop plein, le vide, l'étouffement, les bouffées d'oxygène, les banalités, l'extraordinaire, la naissance, la renaissance, la jouissance, la douleur, les élans, les freins, le corps, l'âme, la musique, la danse, le chant , les sens, les non-sens, le partage, le don, l'acceptation et tout ce bouillonnement qu'est cette putain de vie sur terre avec ses hauts, ses bas, ses grandes joies, ses grandes désespérances, ce mouvement perpétuel, cette peur de vieillir, ce bonheur de vieillir, ce bonheur d'apprendre encore et encore, à tout instant, sur soi, sur l'autre, sur tous ces humains, sur la fusion entre deux êtres qui s'aiment, sur ce besoin d'aimer et d'être aimé, sur la peur d'être quitté, sur la peur de quitter, sur le renouveau des sentiments, sur la construction du couple, sur l'attention que l'on y met pour le fortifier, lui donner sens, le nourrir pour qu'il refleurisse à chaque instant comme les tulipes au printemps.

"Réparer les vivants" de Maylis de Kerangal


Ce livre m'a été offert. J'ai été ravie de ce cadeau tout en me demandant si le contenu allait me plaire. Le sujet en lui-même, (histoire d'une greffe de cœur, depuis le "donneur" jusqu'au "receveur"), aurait pu être rédhibitoire. Étant à titre personnel concernée par la greffe d'organes, quel besoin aurais-je de me plonger dans ce genre d'histoire ? Serais-je maso au point de revivre par plaisir le cheminement de la greffe ? Je l'ai lu. Par curiosité. Pour voir comment Maylis de Kerangal allait traiter le sujet.
Je suis rentrée relativement facilement dans le roman, malgré un peu trop de descriptions à mon goût, et finalement, je me suis laissée entraîner dans la lecture au point d'être heureuse et même impatiente de m'y replonger chaque soir.

C'est un roman, riche d'enseignements, (on sent que l'auteure a fait beaucoup de recherches sur le sujet) qui divertit tout en étant instructif.

Une belle façon de parler du don d'organes, en touchant chacun à l'âme.