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30 août 2014

Le chataîgnier


Il fait beau, non il fait gris, je ne sais plus. Je tente de rassembler ma mémoire. Elle m’échappe. Le vent de la montagne l’emporte. Je marche seule sur le petit chemin bordé de châtaigniers. La bruyère, rose foncé, égraine ses couleurs sur tous les bas-côtés.

Soudain l’arbre surgit. C’est un géant au tronc abimé par le temps.
Cicatrices profondes de ce qu’il a vécu. Je lève les yeux. Son immense ramure, comme jetée vers le ciel, m’explose à la figure. Je pleurs. Je m’approche de lui, je tremble, mes mains rejoignent son écorce, s’y posent et font silence. Je repars comme sonnée par cette étrange rencontre. Nulle réponse à toutes mes questions. Pourtant, il doit savoir, LUI, dans les nœuds de ses branches, comme gravés à jamais, les mots qui guident et montrent le chemin.

Je n’ai pas su les lire, ou peut-être trop bien. Mes larmes en sont témoin. Combien de temps encore vais-je errer à côté de moi-même ? Combien de châtaigniers vais-je devoir croiser avant d’entendre enfin leur injonction de VIE ?

8 août 2014

Que reste t il ?


Que reste t-il de nos amours ?
Que reste t-il de nos beaux jours ?

Te souviens-tu de nos ébats ?
On était amoureux,
Moi je crois plus que toi.
On était vraiment deux,
Dans chacun de nos pas.