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29 mai 2015

Petit matin


Je me suis levée de bonne heure, sans raison particulière, le temps m’est offert, j’en fais ce que je veux. Assise sur ma terrasse fleurie, entourée de bambous, je me sens vivante. Le chant des oiseaux qui se répondent de tous cotés, rajoute au plaisir d’être là, posée, presqu’en méditation. Mon corps, le transat, les chants d’oiseaux, la fraicheur du matin, tout le monde a l’air de dormir encore. Paisible, je ferme les yeux et je me laisse aller, pensées multiples chassées, balayées, remplacées par ma respiration, inspiration, expiration.
Être, ne rien vouloir, ne rien prévoir, juste être là. 

15 mai 2015

Et soudain, l'amour


Après toutes ces années à se torturer l’esprit, elle sentit son amour, sincère, profond, vrai. C’était donc possible, tant de sentiments bienveillants envers elle ? N’avait-elle pas appris que jamais elle n’attirerait la moindre douceur, le moindre soupçon de tendresse sans arrière-pensée ? Tant d’années à être dans la tourmente alors que l’amour était là, toujours, maladroit peut-être, mais bien présent, à ses cotés. Comment le voir quand on a été forgée à coups de « méfie-toi des autres », « le danger est partout », « ma pauvre fille comment peux-tu croire que l’on s’intéresse à toi, petite quantité négligeable ? ».

Les cartes distribuées depuis la naissance, ne laissaient pas la place à une vision idéale des relations humaines mais juste à une vision paranoïaque, déformée, donnant l’impression d’un monde cauchemardesque où tous les coups sont permis, où l’on doit se défendre, ou, mieux, attaquer avant de l’être.