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22 juin 2017

Hymne à la joie

On peut je vous assure, toute sa vie durant, 
Nier son existence, sans même faire semblant.
Il est là tout petit, et blotti bien au chaud,
Il sait être discret, sans jamais faire le beau.

C’est tout de même un comble que ce trésor vermeil,
Une richesse en soi, que dis-je ? Une merveille !
Pour certaines d’entre nous soit juste un inconnu,
Faisant de lui, alors, une cause perdue.

Pendant toute une époque, for lointaine ma foi,
On parlait bien de lui, il procurait l’émoi.
Mais l’Église est passée avec son éthique
Et il fut enterré sous des tonnes de critiques.
 

On lui prêtait alors toutes sortes de vices,
Menaçant la pécheresse de terribles sévices.
La question se posait sur la fécondité,
« Est-il besoin de jouir pour pouvoir procréer ? »

Sachez qu’au 19e on soigne en cabinet
L’hystérie supposée de femmes non mariées,
Laissant au médecin leur donner du plaisir,
Sans même n’y trouver jamais rien à redire.

Sans vouloir critiquer les hommes, leur nombrilisme
Cessons de regarder juste à travers le prisme
De la gent masculine régissant la médecine,
Mais débattons gaiement sur celui qui fascine !

Il parait tout petit mais cela n’en est rien
Car on peut le trouver au fond de son écrin.
Il suffira alors de faire sa connaissance
Pour trouver grâce à lui, la voie de la jouissance.


LaurenceBerthault

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