Dernier
jour de confinement.
Je m’interroge
sur la peur, sur mes peurs. C’est une sensation, ce n’est pas clair. La peur
est une émotion qui permet d’agir pour sa survie. Certaines peurs semblent ne pas
aider à cela, elles polluent l’espace mental et empêchent de vivre tout
simplement. Elles tétanisent. Il me semble que ce coronavirus réveille des
peurs enfouies. Peurs qui devront être mises en lumière pour appréhender
sainement ce déconfinement, ce retour à une vie … presque normale, mais qui ne
l’est pas tout à fait.
Certaines
personnes montrent leur empressement à pouvoir aller et venir en toute liberté,
d’autres s’interrogent sur les probabilités de contagion. Je prends conscience
de l’absurdité de ce qui se passe, l’"autre" peut être à la fois vecteur de
tendresse, d’amour, d’amitié, de joie, de rires, de lien nécessaire à la survie
de chacun, mais aussi de maladies, de mort.
C’est un paradoxe. Comment ne pas être perturbé ?
Le lien est fondamental dans l’équilibre de
l’être humain. Je pense aux bébés dans les orphelinats en Roumanie
qui se laissaient mourir, faute de contacts avec des adultes, faute de lien. Je
pense à ces petits enfants qui vont retrouver leur école et qui vont devoir
respecter des règles absurdes pour leur mental d’enfants… Ce retour en milieu
scolaire, alors qu’on est mi-mai, me semble … absurde. Tout est absurde
dans la situation que nous vivons.
Je parle d’une
région de France où il y a eu très peu de mort du Covid-19, comme beaucoup de
régions en France. Comment savoir si le fait d’avoir été confiné a stoppé la
contamination, ou si la contamination se serait faite de la même façon sans
confinement ? On ne le saura jamais, j’imagine.
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