J50
Cinquante jours,
cinquante jours de confinement, cinq fois dix jours, sept semaines… Le
déconfinement se profile, sans aucune certitude. Le 11 mai est annoncé, sous
conditions, conditions d’état de l’avancée ou non de l’épidémie, conditions de
lieu de vie, la France est divisée en trois couleurs, "rouge" tu sors pas ou avec
ton attestation et en respectant les règles de sorties actuellement en vigueur,
"vert" tu sors mais masqué au moins dans les transports, jaune … je sais pas… Dans
tous les cas, respecter les gestes barrières. C’est fou tout ce vocabulaire qui
surgit depuis la pandémie !
Le flux
d’informations sur le Covid-19
a failli avoir raison de ma santé mentale. Du coup, je
ne regarde plus les infos à la TV, ou presque. Je les ai d’abord testées une à
une pour voir laquelle mentait le moins, et j’ai fini par arrêter.
Face-à-face avec
moi-même, que faire ? Penser le présent était ma résolution première, être
à l’écoute de mes besoins, salutairement, et y répondre du mieux possible.
Besoin de marcher, je sors ; besoin de manger, j’essaie de cuisiner des
aliments sains et équilibrés et gouteux, ne pas oublier le plaisir ;
besoin de dormir, je dors, sieste si besoin, horaires de sommeil réguliers
sinon. Ça parait bête, mais c’est la base.
Dans ce présent,
je me nourris intellectuellement, j’étudie, la Victimologie, donc. Je me
nourris affectivement en échangeant à distance avec les personnes chères à mon
cœur, socialement en échangeant à distance avec les deux groupes auxquels
j’appartenais avant le confinement, un, d’écriture de textes de chanson,
l’autre, ma tribu, mes alter égos. J’entretiens mon lieu de vie, je me divertis,
lectures, séries, documentaires, jeux.
Le futur, quel
futur ? Je commence à y penser, poussée par des discussions avec mes
filles notamment, que sera demain ? Que pouvons-nous faire pour améliorer
ce qui ne fonctionne plus ? Me voilà à lire le Manifeste Convivialiste,
initié par un sociologue Alain Caillé, rejoint par une quarantaine de
personnes, intellectuelles, de France mais aussi d’autres pays, pour réfléchir
à ce qui peut être fait pour modifier le fonctionnement actuel du monde (vaste
projet) et l’améliorer. Premier manifeste sorti en 2013, deuxième version en
2020.
Extrait sur
Wikipédia : « Caillé synthétise l'idée principale du convivialisme
comme étant une "philosophie de l’art de vivre ensemble en s’opposant sans
se massacrer" » Et dans un documentaire vu hier sur Youtube, Alain
Caillé dit « le convivialisme c’est s’opposer sans se massacrer et donner
sans se sacrifier ». J’en suis là de ma découverte sur ce sujet. Je
continuerai à le lire, et me ferai alors mon opinion.
Dans cette
période d’enfermement chez soi, si on ne prend pas soin de couper les arrivées
d’informations aussi diverses que contradictoires, via les réseaux sociaux, les
médias télévision, radio, presse, le cerveau est en perpétuel ébullition, pour
lui point de repos. D’où l’importance de pratiquer des activités ludiques,
distrayantes, créatives, dans n’importe quel domaine, pourvu qu’on soit
concentré sur une tâche qui demande une participation active du cerveau droit
et du corps. C’est un équilibre à trouver.
Une fois de
plus, les conditions de vie créent une disparité dans le vécu de chacun. Que l’on
soit riche ou indigent, en bonne santé ou malade, isolé ou en groupe, aimé ou
non, entouré ou non, cela change la donne. Lutter contre l’injustice peut paraître
un puits sans fond, mais ne serait-ce pas là un moteur pour le futur ?
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