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15 novembre 2020

Jour 17 de re-confinement

 

J’ai beau tourner l’attestation de déplacement dérogatoire dans tous les sens, je ne trouve pas la case à cocher concernant les personnes en couple mais qui ne vivent pas ensemble. Comment faire pour se retrouver en toute légalité ? Mystère.

Une sortie d’une heure par jour est autorisée, dans un rayon d’1 km autour de chez soi, en lien avec une activité physique, ou pour sortir son chien, mais point de temps prévu à la seule contemplation de la nature. Contempler prend du temps, s’asseoir, observer, rêvasser. Une heure d’activités c’est si peu. Vite, vite retourner dans son antre et s’y cloitrer. Y a-t-il un danger pour quiconque regarde un arbre, une fleur, un oiseau, un papillon ? Cela met-il des personnes en danger de contempler les reflets d’un lac, les vagues sur l’océan ?  Re mystère. 


Je décide de déposer tous mes questionnements sans réponse, tout ce fatras d’illogisme, je confis tout cela au vent, qu’il emmène avec lui ce brouhaha d’interrogations incessant.

Bientôt trois semaines de confinement. Je vais continuer de vaquer  aux seules activités autorisées, en rêvant à un futur où je retrouverai ma liberté. Liberté d’aller et venir, de partager, autrement qu’au travers d’écrans, des moments de joie, de créativité, de plaisir.

Je vois la nuit tomber, seule, je pense à l’être aimé, à ses yeux, à son sourire, à ses mains, à ses bras autour de moi, à sa douce étreinte.  Privé de cela, au nom de lois dénuées de bon sens, c’est faire face à l’absurdité de ce qu’on vit.

 

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