Hier, je n’ai pas écrit. Les jours se suivent, il fait nuit tôt, je marche pour sauver ma peau. Pour sauver mon mental. La marche vers le petit parc d’un coté, vers le lac de l’autre, je ne suis pas à plaindre. Il a fait beau et chaud, malgré des nuages blancs laissant passer des trouées de bleu. Le vent s’est levé vers 16h30, il fait tout gris, presque nuit, pourtant il n’est que 17h. J’ai croisé quelques personnes en marchant, quelques bonjours échangés, des sourires aussi, il faut bien. Des chiens m’accueillant, se laissant caresser, me léchant la main, transmission d’affection. Privée de contact humain, j’apprécie leur élan vers moi, leurs poils tout doux, on ne se connaît pas. On devient amis. Qu’est-ce qu’un être humain sans liens, sans contact physique ? Il meurt.
Tapis de feuilles foulées au passage, couleurs magnifiques dans les arbres, rouges, jaunes, vertes, orangées. Je me nourris de la beauté de la nature. Je photographie. Aujourd’hui les écorces des différents troncs. Voir au plus près, détails ciselés. Tiens, un minuscule champignon au chapeau blanc, sur le tronc mousseux du châtaigner. Des vies entremêlées. Arbre, mousse, champignon. Exemple naturel de ce qu’est la vie, un échange permanent d’énergies. Force de la nature ou équilibre précaire ?
Ce soir premier apéro zoom du deuxième confinement. On dirait une série : saison 2, épisode 1 ! Je me serais bien passée de cette saison 2. Un concert programmé début novembre, annulé pour la deuxième fois. Je me faisais une telle joie de chanter sur scène. Mais la joie semble déserter. Pour l’instant. Un jour viendra où tout recommencera, comme avant, mieux qu’avant … S’accrocher à l’espérance !
Les oiseaux chantent, c’est à qui fera la plus jolie mélodie. L’épeire a grossi. Sa toile fait office de moustiquaire sur le petit balcon de ma cuisine. Je ne peux plus m’occuper des fleurs qui poussent derrière elle, j’ai peur de la détruire malencontreusement. Je laisse la mauvaise herbe se mêler aux Bidens jaunes et aux Calibrachoa roses.
J’ai vu passer un titre d’info sur internet « une nouvelle dérogation à la règle du 1 km autour du domicile ». Une lueur d’espoir ! Le gouvernement serait revenu sur cette loi qui nous fait tourner en rond comme des poissons dans un bocal ? Que nenni ! C’est une dérogation pour … les chasseurs ! Je ne veux plus vivre dans ce monde !
Le 02/11/20
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