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4 novembre 2020

Jour 6 de re-confinement


Donner du sens à cette étrange existence.

 Quelle est notre capacité à supporter des règles de vie qui nous privent de nos libertés ?

Quelle est notre capacité à supporter la peur ? Peur de tomber malade, de mourir, de contaminer les autres, de les voir souffrir, mourir ?

Quelle force individuelle et collective peut-on mettre en place pour supporter tout ça ?

J’ai la sensation de laisser vivre le monde sans moi, sans mon intervention ni ma participation, parce que tout cela ne dépend pas de moi. Quelle part dois-je prendre dans ce grand capharnaüm actuel ?

 

Qu’ai-je perdu depuis le mois de mars ? Des activités qui, je n’en n’avais pas conscience, m’étaient essentielles.

Aller à la médiathèque, y flâner, m’y poser et lire, au milieu d’autres mais dans un silence propice à la lecture. Un lien social, une richesse culturelle, un plaisir simple.

Me balader le nez au vent dans le centre-ville, entrer dans quelques boutiques, boire un café en terrasse, entrer dans une librairie à l’affut d’un livre qui me comblera plus tard, chez moi. Un autre lien social. Parfois, croiser un ami, une connaissance, échanger un bonjour, se saluer de loin.

Animer des ateliers créatifs, participer à des groupes de paroles. Encore du lien. Aller au restaurant avec mon compagnon, ou juste boire un verre au bord de la mer en amoureux.

Visiter ma famille, s’embrasser, se serrer dans les bras.

Participer à l’atelier d’écriture de chansons avec le groupe d’auteurs, les mettre en musique et préparer un concert.

 Je me croyais solitaire. J’ai juste besoin de moments de solitude pour recharger mes batteries. Je découvre à quel point le lien aux autres est vital. Partage d’affection, de joie, d’émotions, de banalités, de rires, de contacts physiques.

 

Le 04/11/20

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