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12 janvier 2022

Rétrospective psychologique de la crise

J'ai regardé une vidéo qui date du 14 décembre 2021 dont je vous mets le lien ci-dessous :

https://crowdbunker.com/v/QWAC9AGB

 

Il s'agit de l'interview de deux psychologues, Yoanna Micoud et Gwenaëlle Persiaud par Pierrick Thevenon et Lætitia de la chaine Libertad.

 "Crise et psychologie des masses,

Comment en est-on arrivé là? Comment en sortir ?".

Yoanna parle de trois grands chocs traumatiques vécus par les français depuis mars 2020 :

  1. Annonce du méchant virus avec monde à l'arrêt, menace de mort pour soi, pour les autres.
  2. Annonce du 1er confinement avec isolement soudain, perte de lien.
  3. Allocution du 12 juillet 2021 d'E. Macron qui a menacé de suspendre certaines libertés à des citoyens. Quand une personne sensée rassurer est menaçante de cette manière si catégorique, cela provoque une précipitation à la vaccination sans que les personnes ne le veuillent.
Ces chocs traumatiques épuisent. 
 
Résumé de ce que l'on subit dans cette crise :
 
  1. Injonction paradoxale : faites l'inverse de ce que vous ressentez en vous.
  2. Menaces et chantages réguliers. Si tu n'obéis pas tu en subiras les conséquences mais c'est ton choix.
  3. Culpabilisations qui clivent la société, les familles, les couples, les amis.
  4. Règles qui changent tout le temps d'où stress, ça rend fou.
  5. Exclusion, clivage qui font vivre de grandes souffrances en terme d'attachement et de lien. Nous sommes des êtres sociaux, nous avons besoin de liens pour vivre. 

Gwenaëlle évoque la notion d'attachement :

Nos liens sont mis à l'épreuve comme on n'a jamais vu. Nous sommes des êtres de lien. L'être humain, dès sa naissance, doit être en relation avec les autres pour survivre. 
 
En période de stress, ce besoin d'attachement est d'autant plus important.
 
On peut mourir symboliquement voire physiquement si on n'a pas suffisamment de lien. (Exemple des orphelins en Roumanie).
 
Ces liens vitaux sont saccagés depuis 20 mois. Port du masque, confinements, distanciation sociale, interdiction de voir mamie. Impossibilité d'enterrer nos morts.
 
Conséquences psychologiques gravissimes. 

Elle parle alors des différents types d'attachements que l'on a vécu dans l'enfance. En fonction de la nature de ces liens, on aura, adulte, des réactions différentes par rapport à cette situation de mise à distance des autres imposées par la gestion de la crise. 
 
Plus on a été en lien de manière sécure dans l'enfance plus on arrive à réguler le stress.  

Attachement sécure dans l'enfance : 1 personne sur 2. Ces personnes ont pu réguler leur stress mais on quand même été touchées. Sont allées vers la psychiatrie.
 
Attachement insécure dans l'enfance : 
 
- attachement évitant ou détaché : 1 personne sur 4. Face à un stress, ils évitent la cause. Se coupent de toutes sources d'informations, ne veulent pas voir le problème. Ont appris à se débrouiller seuls. Ont des réactions de somatisation, retour à l'alcool, aux drogues, à Netflix etc. Font des dépressions, envie suicidaire.
 
- Attachement insécure anxieux : 20% des gens. Ont besoin de quelqu'un pour être rassurés, sont les premières victimes de la propagande de la peur, cibles parfaites, ont décompensé rapidement, troubles d'anxiété, dépressions.

- Attachement désorganisé : ont vécu dans l'enfance dans une confusion intense et la crise a augmenté leur confusion.

Finalement tout le monde a été touché. Les conséquences sont dramatiques, beaucoup de monde en psychiatrie. Rapidement les chiffres d'urgence psychiatrique ont flambés (septembre 2020).

Cette crise impact gravement les relations, met les gens sous stress +++.

Pourquoi certains acceptent et se soumettent à ce qui est imposé par le gouvernement, et d'autres non ?

- un élément neurobiologique :

On est tous câblés pour faire face au stress. Le problème c'est quand le stress dure longtemps (ce qui est le cas depuis 20 mois). La situation de stress de dernier recours c'est la dissociation. Le stress à haute dose est nocif pour le corps, le cœur (trop de cortisol, d'adrénaline). La dissociation est un mécanisme involontaire quand on est soumis à un stress trop longtemps. C'est comme si on était anesthésié. On ne réagit plus. On est déconnecté de son corps. On n'a plus suffisamment de ressources pour faire face donc on se déconnecte. On va faire ce qu'on nous dit de faire, on n'est plus en phase avec soi, on perd ce qui fait notre personnalité unique. 

Ce ne sont pas nos réactions qui sont anormales, c'est la situation.

Les mécanismes de soumission sont des mécanismes de dissociation pour la survie. Quand on est dissocié on est coupé de la réflexion et des émotions.

- Un élément en lien avec les réflexes appris. Le système sociétal et éducatif.

On a appris à obéir et à se soumettre dès le plus jeune âge à ceux qui représentent l'autorité. Parents, professeurs, médecins, gouvernement.
Parfois dans un système, ceux qui doivent protéger sont maltraitants. Les enfants maltraités ont Foi en leurs parents.
Aujourd'hui ceux en qui on devrait avoir confiance sont maltraitants.

Beaucoup de personnes depuis 20 mois face à ces mesures totalitaires :
 
1- répètent le schéma de soumission. 
ou
2- Ne veulent plus se soumettre et vont devenir contrôlant et vont faire pacte avec les dirigeants.
ou 
3- ne sont ni soumis ni en pacte avec les dirigeants, ils ont travaillé sur eux, ont déjà été soumis et voient que cela ne leur convient pas, que ce n'est pas en cohérence avec leurs valeurs. C'est une minorité (les résistants).

On peut avoir un attachement sécure acquis après avoir vécu dans l'enfance un attachement insécure. Résilients. 
 
Parmi les résistants qui vont bien, beaucoup d'attachement sécure acquis. Du coup ils ont plus accès à leur pensée. Ils voient ce qui est de l'injonction paradoxale. Ils arrivent à réguler leurs émotions. 
Beaucoup de résistants ne vont pas bien : anxiété +++.
 
Une grande partie des personnes qui ont eu un attachement sécure se soumettent. Ils ne remettent pas en question le gouvernement puisqu'ils ont fait confiance aux parents. Il y a une naïveté liée à une histoire personnelle tranquille qui évite de remettre en cause l'autorité.
Gwenaëlle pense qu'ils vont se réveiller et se rendre compte de ce qui se passe.

Yoanna : 

On devrait tous avoir une boussole intérieure mais elle est déréglée depuis vingt mois. Écouter Mattias Desmet  https://www.kairospresse.be/interview-de-mattias-desmet-psychologue-clinicien-a-luniversite-de-ghent/ qui dit qu'on n'a pas attendu le Covid pour perdre le sens.

Pas de sens dans le travail, du stress, un manque de lien et les enjeux climatiques étaient déjà présents.

Beaucoup on accepté la SOLUTION (=l'injection) pour soulager toutes les peurs et pour retrouver la vie d'avant. Même si ça ne va pas résoudre les problèmes sociétales, sanitaires, climatiques.

Il faut retrouver du sens pour sortir de cette crise.

Gwenaëlle : 

Pour ceux qui sont dans la résistance et qui le vivent sereinement, ceux-là arrivent à mettre du sens sur le non sens. Beaucoup d'entre eux n'ont pas attendu le Covid pour fonctionner autrement. Mais le virus est un déclencheur pour voir que la société marche à l'envers. Ce qui aide beaucoup d'entre eux c'est d'avoir une vision plus large : la spiritualité.
 
Ils mettent du sens dans ce qui se passent, on doit vivre la nuit noire de l'âme avant de vivre autre chose.
 
Soyons des militants méditants. Agir et être dans la spiritualité.









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