Lecture, écriture, quelle
aventure !
Sauvée ! Je suis
sauvée ! Me voilà réapprovisionnée en livres, je peux survivre au moins
quinze jours, rien ne peux m’arriver. Je vais me plonger dans ce pavé puis dans
cet autre et oublier le monde qui m’entoure, avec ses veuleries, ses trahisons,
ses bêtises, ses agressions perpétuelles.
Il faudra quand même que je
me mette, une heure par-ci une heure par-là, à écrire, à noircir des feuilles
blanches, à pondre des idées, des histoires, une au moins, que je sois fière de
moi, de ma capacité à aller au bout de mon désir. Être publiée, enfin.
En attendant ce grand jour, je me dois d’avaler des kilomètres de mots, de phrases écrites par d’autres, pour, à mon tour, être l’autrice lue, aimée, admirée, réclamée et j’en passe.
En attendant ce grand jour, je me dois d’avaler des kilomètres de mots, de phrases écrites par d’autres, pour, à mon tour, être l’autrice lue, aimée, admirée, réclamée et j’en passe.
Parfois je me sens paralysée
par ma fainéantise, parfois le stylo court tout seul sur la page. Moment rare –
que je me dois de provoquer – sinon point d’écrit. Juste une paresseuse qui se
juge mais n’en tire aucune leçon. Misère humaine. Le problème vient du sujet.
Que raconter ? Quelle histoire ? Commandez moi un écrit et je
m’y attellerai avec acharnement et application ! J’aime satisfaire celui
qui va me lire. « Mais quelle horreur !! Comment puis je énoncer de
telles inepties ?! L’écrivain doit faire sortir de ses entrailles un
récit, qu’il plaise ou non au lecteur ! » N’était ce pas là mon
credo ?... Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. Vous voulez
de l’autofiction ? Soit ! Du roman historique ? Soit ! De
quoi sourire, alléger votre existence ? Soit ! Mais que veulent les
lecteurs actuels ?... voilà la question !
J’ai fini « Belle du
Seigneur » d’Albert Cohen (un pavé, intéressant évidemment, une écriture
originale, des personnages aussi différents qu’Ariane, Solal, Monsieur Deume,
sa mère et son père, sans parler de la dom estique de la famille. Leur différence d’éducation, de milieu, de
culture, donne à l’auteur la possibilité de varier les styles. Beaucoup de
monologues parfois sans ponctuation. Des personnes tourmentées. Bref, j’ai lu.
Je me demande si ce San Antonio à été écrit par Frédéric Dard en personne ou son fils … à vérifier.
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