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4 décembre 2011

Optimisation du temps ... ou pas !


Gestion du temps.

Du temps s’offre à moi. Je peux en faire ce que je veux. Cela m’angoisse. J’ai beau me dire que c’est positif, je ne sais quoi en faire.

Vient la culpabilité de n’en rien faire. Ou de ne pas savoir en profiter, de le gâcher. Une petite voix me dit d’écrire. Une autre « à quoi bon ? ». C’est si facile de se laisser porter : prendre son petit déjeuner un peu tard, dormir le matin étant un luxe que l’on ne peut pas s’offrir en temps normal. Regarder une émission télévisée sur la vie des chinois en Chine au XXIe  siècle. On se cultive un peu, sans effort. Reprendre un café. Se dire qu’on va se doucher, mais pas tout de suite, on a le temps … Se laisser distraire par la « sacré de Birmanie » qui entre en miaulant alors que ce n’est pas sa maison ; mais il semblerait que cette magnifique chatte nous ait adoptés, moi et mon domicile. 
 
D’ailleurs, après avoir daigné manger quelques croquettes que j’ai achetées ( !) et bu un peu d’eau, elle se couche à mes pieds alors que j’écris. Une muse féline …

Elle est étrange. Une âme de chien dans un corps de chat. D’où vient-elle ? Où sont ses maîtres ?…

Cette notion d’occuper correctement le temps qui m’est donné, se double d’une angoisse. D’où me vient cette idée qu’il faut absolument optimiser l’espace temps ? Que seule l’action a le droit de citer ? Honte, car il y a ce sentiment insidieux qui plane au dessus de moi, honte donc de ne pas être dans le faire. Est-ce que lire allongée au soleil est du « faire » ? Est-ce que  jouer à des jeux électroniques est du « faire » ? C’est surtout utiliser inutilement son temps … Mais qui a dit qu’il fallait être utile ?...

Je devrais profiter de cet espace pour ranger, peindre, laver, trier, courir, pédaler, visiter … que sais-je encore ? Mais le mot vacances ne veut-il pas dire arrêt d’activités contraintes ? Changement de rythme ? Plus d’obligation, plus d’horaire à respecter. Repos.

La pensée du jour sera « laisser glisser la culpabilité de ne pas être efficace, juste vivre l’instant présent ».

Caresser le chat, écouter le chant des oiseaux, regarder pousser la végétation sans se dire « il faut que je cueille les figues et que je fasse de la confiture ! »

Regarder ce félin à mes pieds qui se repose sans se demander s’il en a le droit, si c’est légitime …

Ne rien faire est une gageure. Surtout quand aucun projet ne se dessine à l’horizon, la peur du rien devient monstrueuse. Toute cette angoisse devient immense parce que le temps libre qui m’est imparti est limité à quelques jours et que je m’en voudrai plus tard de ne pas avoir su en profiter …

Heureusement que nous sommes mortels, l’idée d’avoir du temps à l’infini me paraîtrait insupportable !

2 commentaires:

Guy Benoist a dit…

Je découvre ton Blog alors que tu l'entretiens depuis 2007!

Laurence a dit…

il faut dire que je ne suis pas très assidue ... je vais essayer de l'alimenter d'avantage !