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9 juillet 2013

Mon festival de canes !


 FESTIVAL DE CANES                                  

Paroles : Laurence Berthault
Musique : Nicolas Vielle


La poule déambule et picore ça et là.
Elle est fort occupée et ne regarde pas,
Ce qui, autour d’elle, intéresse beaucoup
Le coq, qui est sorti dans ses plus beaux atours.
Lui, le regard fier, harangue alentour
De son cri strident toute sa basse cour.

 Il s’approche soudain d’elle la trouvant à son goût,

Lui tourne tout autour « me ferait-il la cour ? »
Sa crête est toute droite et rougeoie de plaisir.
La poule, pour satisfaire le mâle et son désir,
Relève soudain la tête laissant là son ouvrage,
Car enfin il la prend pour lui faire ses hommages.



 La chose fut vite faite, à peine un soubresaut !
Le coq très satisfait pousse un cocorico.
Hélas, à peine a-t-il assouvi ses pulsions,
Qu’il s’en retourne fier vers bien d’autres bastions.
Car telle est la nature de l’individu mâle,
Il faut se reproduire, c’est somme toute normal.

La poule est attristée d’être ainsi délaissée,
Et il y a cette poulette arrivée si sûre d’elle
Dont les plumes sont fraîches « qui est cette péronnelle ? »
Elle caquette si fort que l’on ne voit plus qu’elle
Attirant le regard du coq et du dindon
Du canard, du jars et même du chapon.

 La poule est désolée et comment ne pas l’être
Devant toutes ces volailles leurs stupides courbettes.
Elle les voit s’approcher de ces lieux licencieux,
Qu’on appelle une mare, un cloaque boueux.
Poulettes, dindes et canettes entraînent dans leurs sillages
Les volatiles idiots, gonflant tous leur plumage.

La poule tristement s’éloigna de ces lieux.
A l’abri des regards elle rejoignit ses œufs.
Car son rôle était clair, elle devait être mère.
Tout du moins pour un temps, renoncer à la chair.
Elle se prit à rêver de son coq adoré,
De leurs ébats si courts …, de ses frasques alentours …

 Tandis que dans la mare, les plumes s’entremêlent,
La fête bat son plein, dans un bruissement d’ailes.
C’est à qui montrera son plus joli ramage,
Ce ne sont que cancans et autres bavardages.
Voilà que notre coq monte sur ses ergots
Pendant que le dindon fait gonfler son jabot.

Soudain surgit de l’ombre, le mistigri maudit
Provoquant par sa course la fin de cette orgie.
Les volailles en goguette stoppent leur galanterie,
C’est une nuée de plumes accompagnée de cris.
Il n’est plus temps de dire « vous êtes le plus beau »
Mais c’est chacun pour soi,  à qui sauvera sa peau !

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