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14 juin 2014

Nuit perchée (extrait)

Je ne savais pas grand chose du lieu où nous allions passer une nuit, si ce n'est "cabane perchée dans un arbre". Je me demandais quel arbre allait nous accueillir ... En toute modestie, j'espérais un chêne majestueux. Et puis, l'information suivante m'intriguait : ni eau, ni électricité.

Nul n'est besoin de dire à quel point nous avons besoin d'eau, à quel point nous nous servons de l'électricité ! Allions-nous survivre sans ? J'étais joyeusement excitée à l'idée de ce dépouillement temporaire, de cet espace temps dénué de notre confort moderne.

Ce qui m'ennuyait cependant dans cette aventure, c'était la présence de petites bêtes diverses et variées dont la nature est riche, et que je n'inviterais pour rien au monde dans mon nid !...
 

Un seul hic dans mon organisation millimétrée (on ne se refait pas) était une question d'hygiène, le lavage de dents ... il existe, certes, des pastilles étranges qui font office de dentifrice, la langue devant servir de brosse à dent ... Mais pour une nuit je n'ai pas investi dans l'achat d'une boîte, je me suis rabattue sur nos bons vieux chewing-gum menthe fraiche qui font illusion et l'affaire par la même occasion.

Enfin, question ô combien fondamentale : y aura-t-il des toilettes ?... Vous savez ce lieu où chacun va plusieurs fois par jour pour déposer son trop plein, la vidange naturelle mais tellement indispensable au bon fonctionnement de notre machine corporelle ! Oui, les toilettes sont prévues, sèches comme de bien entendu. Alléluia ! Sauvée ! Pour l'utilisation concrète de la chose on verra sur place ! J'entends d'ici les accros à l'écologie se moquer gentiment de moi et de ma méconnaissance de toutes ces avancées pour épargner l'empreinte néfaste de l'Homme sur la planète Terre !

Vivre sans eau, oui ! Mais sans vin, non ! D'autant que le cabane qui nous attend est perchée dans une région réputée pour ses vignes, le Médoc ! Une bouteille de ce nectar se devait de nous accompagner pour ce court séjour. Forcément, impossible d'y échapper.

Je vous sens impatients de découvrir avec moi le lieu de villégiature dont je vous parle depuis le début. Prêts pour un dépaysement complet ? En voituuuuuuure ! Ou plutôt en chaussuuuuuuure !! Je sais, c'est nul mais ça me fait rire !

(la suite dans mon futur recueil de nouvelles).

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