POUR UNE ENFANCE
HEUREUSE
Repenser l’éducation
à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau.
De Dr
Catherine Gueguen.
Ce livre devrait être lu par tout le monde sans exception.
Catherine Gueguen nous y explique
comment fonctionne le cerveau depuis avant la naissance jusqu'à l’âge adulte, le
processus de maturation et l’impact d’une éducation bienveillante ou
maltraitante sur sa construction. Du fait du manque de maturité du cerveau chez
le bébé et l’enfant, nous ne pouvons pas lui demander de contrôler ses émotions
comme si nous avions affaire à un adulte dont le cerveau est
« fini ».
Non seulement la manière
d’éduquer l’enfant a un impact immédiat, mais en plus, et c’est cela qui me
semble très important, sur toute sa vie future. Grâce à ce livre qui permet de
connaître les dernières découvertes neurologiques, nous pouvons comprendre ce
qui se joue dans l’éducation d’un enfant, ce qu’il est important de faire, ce
qu’il ne faut pas faire. C’est un guide facile à lire et très éclairant !
Qu'est-ce que l'amygdale ? A quoi
ça sert ? Comment ça fonctionne ? Quel est le rôle de l'ocytocine ? Que se
passe-t-il lorsque l'enfant subit un stress ? Que génère la peur dans son
cerveau ? L'épigénétique c'est quoi ? Endorphine, sérotonine, dopamine,
comment ça marche ? Voilà un petit exemple des questions soulevées dans ce
livre.
Je pourrais citer plein
d’extraits qui m’ont semblés percutants mais cela serait trop long. Je mets
juste des extraits de la préface, en espérant que vous vous procurerez ce livre
et que vous le lirez.
Préface de Thomas d’Asembourg (extraits)
« Dans l’esprit de ce livre, penser autrement, c’est commencer par
accepter que dans notre culture comme dans nombre d’autres – malgré nos
généreuses intentions et nos belles valeurs – la violence s’est infiltrée dans
nos relations avec l’enfant dès sa naissance. Nous ne pourrons pas changer les
violences grossières ou subtiles, physiques ou psychologiques qui empoisonnent
la société sans accepter de regarder en face ce qui, dès l’enfance programme le
cerveau humain à subir puis à reproduire les schémas qu’il a toujours connus.
Or cette étape reste très difficile à vivre collectivement ; pour la
grande majorité des citoyens, la violence, même subtile, qui a prévalu dans
l’enfance reste un tabou : on n’en parle pas, ça n’existe pas. Et donc,
dans la plus parfaite ignorance de ce qu’ils font, beaucoup de nos concitoyens,
notamment des parents et enseignants, entretiennent par leur propre façon
d’être la violence même qu’ils prétendent combattre. Catherine Gueguen aborde
courageusement ce sujet dit de « la violence éducative ordinaire »
dont je voudrais dire ceci :
A mes yeux, la violence éducative ne consiste pas seulement dans
l’usage de la punition, corporelle ou autre. Elle consiste à faire usage de la
contrainte physique ou psychique pour obtenir (ou tenter d’obtenir) d’un
enfant, un résultat, soit quelque chose à faire (ou à ne pas faire), quelque
chose à dire (ou à ne pas dire), une attitude à prendre (ou ne pas prendre).
Elle est utilisée la plupart du temps avec la meilleure des
intentions : elle est l’expression du besoin de transmettre aux enfants
des valeurs comme la discipline personnelle, le plaisir de l’effort vers un
résultat, l’apprentissage, l’évolution, la coopération, l’intégration et l’appartenance,
ainsi que celle du besoin d’indiquer des limites et d’apporter un cadre. Les
personnes qui en font usage sont simplement dans l’ignorance d’une part des
processus de croissance du cerveau, et d’autre part du fait qu’il y a bien
d’autres façons d’accompagner les enfants dans cette voie et notamment que l’on
peut éduquer avec bienveillance sans punition ni récompense. Ces personnes sont
également dans l’ignorance complète que leur modèle d’éducation est
contre-productif : il crée exactement l’inverse de ce qu’ils veulent….
… En entretenant des rapports de force (domination/soumission) entre
les adultes et les enfants, nous assurons dans leur esprit l’installation et la
maintenance d’un logiciel tragique qui risque de les programmer leur vie
durant. L’encodage est « Lorsque
nous ne sommes pas d’accord, la seule façon de résoudre le conflit c’est de
s’écraser ou d’écraser ».
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